Et vous vous faites quoi pour Yom Hashoah?

Voilà à peine une semaine on racontait à table les événements de la sortie d’Egypte, soulignant ainsi l’importance de la transmission et de la mémoire dans le peuple juif.

Jeudi prochain, le 12 avril 2018, on marquera une fois de plus l’importance de ces valeurs en commémorant le Yom Hashoah. Cette date n’a pas été choisie au hasard puisqu’elle correspond au 14 nissan ou au 19 avril 1943, date du soulèvement du ghetto de Varsovie. C’est en 1953 que sous l’impulsion du 1er ministre David Ben Gourion et du président Ytzak Ben Zvi, Yom Hashoah a été officielement voté.

A 10h du matin,une sirène de 2 minutes immobilise le pays tout entier. Les voitures s’arrêtent où qu’elles soient, même sur l’autoroute, les personnes en sortent et tout le monde se recueille en silence. Je me souviens il y a quelques années, j’étais ce jour là en voyage vers Eilat. On se trouvait au milieu du désert mais à 10h pile, les quelques voitures qui étaient sur la route se sont arrêtées, chacun la radio branchée sur une autre station pour entendre la sirène. Moi qui ai l’habitude de ne pas rester chez moi et d’aller dans un endroit avec du passage pour mieux ressentir ce moment très spécial, je pensais faire l’impasse cette année là mais au contraire, je garde ce souvenir comme un moment fort.

Mais Yom Hashoah ce n’est pas que cette sonnerie. Il y a aussi beaucoup de cérémonies qui se déroulent déjà la veille au soir dans les différents quartiers de Jérusalem et bien sûr à Yad Vashem mais là uniquement sur réservation. Durant la journée, les écoles ont l’habitude au moment de la sirène de réunir leurs élèves pour une cérémonie spéciale préparée par l’une ou l’autre classe. A Roglit, à coté de Beit Shemesh se déroule chaque année à 10h une cérémonie organisée par l’Association des Fils et Filles de Déportés Juifs de France en présence de représentants des autorités françaises. A 14h a lieu une autre cérémonie organisée par Alumim, l’association des enfants cachés.

Mais je voudrais vous parler d’une autre initiative qui existe maintenant depuis 2010 et qui s’appelle Zikaron Basalon – souvenir dans un salon. Ce sont des soirées organisées chez et par des particuliers qui invitent dans leur salon des amis et des inconnus à venir écouter un rescapé et à échanger leurs souvenirs, leurs sentiments, leurs réflexions. Ces réunions ont lieu non seulement partout en Israël mais aussi dans de nombreux pays à travers le monde. Elles ont lieu dans différentes langues permettant à chacun de trouver un endroit où aller. Au moment où les derniers témoins directs s’éteignent petit à petit il est non seulement nécessaire mais obligatoire de leur donner la parole, de venir les écouter pour pouvoir à notre tour transmettre à la génération suivante.

A Jérusalem, pour l’instant il y a 2 événements de prévus en français mercredi 11 avril 2018 :

Chez moi à Pisgat Zeev à 20h30 avec le témoignage de Mireille Sprung – si vous êtes intéressés envoyez moi un message valerie@jerusalemfutee.com

Au Merkaz Atid Israel à 20h avec le témoignage de Jacqueline Scochat Rebibo suivi d’une soirée chants – plus d’infos sur leur page Facebook https://www.facebook.com/merkazatid/

Pour des informations supplémentaires sur Zikaron Basalon, pour organiser un salon et pour savoir où se déroule des soirées et s’inscrire : https://www.zikaronbasalon.com/

Sur la photo : ma mère Mireille Bloch z »l, ses parents René et Carmen Weil z »l et son oncle et sa tante Marcel et Hélène Marx z »l en 1944 à Massiac. A gauche l’étoile jaune de mon grand-oncle Michel Levy z »l le frère de ma grand-mère. Ils ont été sauvés car aidés par des Mensch qui leur ont permis de se cacher et de se nourrir. Trois d’entre eux ont été nommés Justes Parmi les Nations Paul Dousselin, son fils Jean-Michel Dousselin et Antoinette Nicolas.

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