Plugat Hakotel : les héros discrets de la vieille ville

Le Centre Menahem Begin vient d’ouvrir une nouvelle  » attraction » dans la vieille ville, juste au dessus du Cardo : le musée Plugat Hakotel.

Le musée raconte, pour la première fois, l’histoire méconnue de la Plugat Hakotel. Sous le Mandat Britannique, la cohabitation des juifs et des arabes dans la vieille ville de Jérusalem était difficile. Les juifs étaient régulièrement harcelés et leur liberté brimée. Après les émeutes de 1929 et le massacre de Hevron  les autorités britanniques décidèrent de restreindre les activités juives dans la vieille ville et notamment à proximité du Kotel. Il était formellement interdit, par exemple, de sonner du shofar au Kotel, tradition suivie par les juifs pour marquer entre autre la fin du jeûne de Kippour.

plugat hakotel musée

A partir de 1937, le Beitar, mouvement de jeunes qui venaient du monde entier mais surtout d’Europe de l’Est, décida de créer une unité dans la vieille ville, la Plugat Hakotel, pour favoriser le retour des juifs dans cette zone. La Plugat Hakotel effectuait des gardes dans la vieille ville, accompagnait les juifs qui voulaient se rendre au Kotel pour prier.

Mais une de leurs missions était de faire entendre le son du shofar au Kotel à la fin de Kipour. Pour cela chaque année, d’autres jeunes s’entrainaient en cachette à souffler dans le shofar et à le faire passer clandestinement jusqu’au Kotel. Le sonneur était presque systématiquement arrêté et jeté en prison, mais chaque année un nouveau volontaire prenait cette mission en charge.

plugat hakotel filmLe musée Plugat Hakotel retrace grâce à deux films, en hébreu sous titrés en plusieurs langues, dont le français, l’histoire de Noah Klein, imaginaire mais fortement inspirée de la réalité, jeune juif de Odessa, montait en Israël avec le Beitar pour construire le pays. Envoyé dans un premier temps à Rosh Pina pour aider dans les travaux d’agriculture, il est recruté par la Plugat Hakotel pour venir défendre les juifs et le sionisme à Jérusalem dans la vieille ville. C’est lui qui défiera les autorités britanniques pour aller sonner du shofar au Kotel.

Le musée met en lumière cette histoire vraie mais rarement racontée de la vie des juifs dans la vieille ville avant la création de l’Etat d’Israël. Mais ce que je reproche à ce musée c’est de ne pas parler plus des autres activités de cette Plugat Hakotel. A part les 2 films, qui sont très bien faits, il n’y a que peu, sinon pas, de documents sur ces jeunes héros dont l’histoire ne parle pas et qui méritaient vraiment enfin un musée. Seule une affiche montre les visages des vrais sonneurs de shofar, année par année. Enfin pour la petite histoire, le shofar de la Plugat Hakotel est maintenant dans un musée de Tel Aviv.

plugat hakotel herosLes véritables héros de la Plugat Hakotel

 

Attention, tout comme le musée Herzl ou celui du FOZ, il faut réserver à l’avance car le musée par tranche horaire ( environ 35 mn ) et l’accès n’est pas libre puisqu’il dépend du début du premier film et de la langue de diffusion. Mieux vaut donc téléphoner avant pour réserver ou savoir à quelle heure il y aura une visite dans la langue de de son choix.

Musée Plugat Hakotel
Adresse : au coin de la rue Hayehudim et la rue Plugat Hakotel
Hhoraire : dimanche au jeudi de 9h à 17h / vendredi de 9h à 12h30
Réservation : 02 9965729

 

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