Exposition de sculptures au Jardin Botanique

Vous avez peut être vu comme moi des affiches publicitaires à propos d’une exposition de sculptures au Jardin Botanique. Les musées étant plus ou moins fermés en ce moment, cela m’a donné envie d’aller y jeter un coup d’oeil. Quoi de mieux que d’allier nature et art contemporain.

Alors il faut commencer par dire que le Jardin Botanique est un très bel endroit et surtout en ce moment. C’est un petit coin de nature très agréable, facile d’accès avec un grand parking gratuit. Il est assez grand et en ce moment les plantes sont bien vertes, les fleurs multicolores et les odeurs très agréables.

Une fois l’entrée réglée – 35 NIS ou 28 NIS avec la carte Yerushalmi – on vous donne un plan pour pouvoir trouver les 15 sculptures qui composent cette exposition. La première sculpture est un peu difficile à trouver puisqu’elle se situe au fond du petit lac à l’entrée du Jardin Botanique. Il s’agit de 6 mines en argile réalisées par Yehudit Sasportas. Cette artiste expose une autre sculpture un peu plus loin, bien plus jolie à mon goût. Puis on continue le parcours et ….. on se rend très vite compte que les sculptures exposées, à quelques rares exceptions, sont complètement « déjantées »…. 

Alors je sais les goûts et les couleurs ne se discutent pas … ni visiblement l’art moderne mais quand même. Un tas de pneus usagés, une tuyauterie tout droit sortie de la cave d’un immeuble ou des sacs suspendus à un arbre qui font penser à des pendus en décomposition …. je ne sais pas si on peut vraiment appeler cela de l’art. Et je ne vous mets pas les photos du mur d’un miklat, du banc ou du tuyau peint en différentes couleurs … il faut laisser un peu de magie ou de découverte pour les prochains visiteurs. En tout cas, si je ne considère pas la plupart de ces sculptures comme des oeuvres d’art, par contre les explications qui les accompagnent, en anglais, hébreu et arabe, sont elles parfois des petits chefs-d’eouvres. En effet, il en faut de l’imagination et un talent avec les mots pour décrire le sens caché, très bien caché, derrière ces objets. J’ai lu les explications en anglais et j’espère que celles en hébreu sont aussi à la hauteur … une plongée dans le suréalisme.

Alors ne soyons pas complètement négative. Certaines sculptures ont trouvé un certain écho chez moi. Comme ces quatre là :

Celle de Ella Littwitz faite à partir de ballons de foot éclatés et qui racontent l’histoire connue du No Man’s Land miné qui existait de 1948 à 1967 à coté des murailles de la vieille ville et qui séparait la partie israélienne de la partie jordanienne. Les enfants qui jouaient au foot, envoyaient souvent et sans faire exprès leur balle dans ce No Man’s Land. En 1965 à Noël, une trêve fut  » conclue » pour permettre à un soldat israélien de récupérer les balles de foot en étant guidé par des soldats jordaniens qui de l’autre coté le guidaient pour éviter les mines. 

Enfin celles de Sigalit Landau ( au dessus) ou de Guy Zagursky ( à droite).

Celle de Menashe Kadishman, qui change un peu de ses têtes de moutons..

Mais si vous allez au Jardin Botanique, n’hésitez pas à vous promener dans les autres parties du parc et à pousser jusqu’à la serre tropicale par exemple. En chemin vous croiserez de jolis arbres et fleurs, des sculptures qui ne font pas partie de l’exposition mais qui sont bien plus jolies. Et même du coté du pont suspendu dans la partie australienne du jardin, des petits pandas dans les arbres, souvenirs de l’exposition des Palymobils de l’été 2019 où des dizaines d’entre eux y étaient cachés en attendant d’être découverts par les visiteurs

Le Jardin Botanique est ouvert tous les jours de 9h à 17h, le vendredi jusqu’à 15h. L’exposition se déroule jusqu’au 30 novembre 2020.

Plus d’infos sur l’exposition de sculptures au Jardin Botanique : https://www.jbgculture.com/

 

texte et photos : Valérie Cudkowicz
novembre 2020